jeudi 27 novembre 2008

De retour

Fin du séjour. Nous revoilà à l'aéroport international de Kathmandu. Files d'attente avant même d'y pénétrer, formalités administratives, enregistrements, taxes de sorties, pourboires, cohue et chaleur... Partagés entre le désir de retrouver la quiétude de nos Pyrénées où il a tant neigé durant notre absence, et celle de prolonger ces moments partagés sur ces sentiers suspendus en Himalaya. Pas encore partis que d'autres treks, d'autres sommets sont imaginés.

Il faut prendre son mal en patience. Nous savons que le retour va être long. L'attente en transit à Abu Dhabi en pleine nuit dans un aéroport bondé et bruillant est particulièrement pénible.
Heureusement, la vidéothèque mise à disposition pour chaque passager de la compagnie Etihad est riche en bons films, anciens et récents, notamment en français. Je note simplement le dernier film de Jean Becker que j'ai bien aimé, malgré des critiques très variées.


Plus d'infos sur : allocine.fr

Rien à voir, mais je te conseille également l'excellent docu de Benjamin Rassat "Quand Internet fait des bulles" diffusé sur la chaîne 13ème Rue en Juin 2007. Il traite de la naissance de l'Internet, son évolution jusqu'à l'explosion de la bulle spéculative engendrée. En deux parties de 52 minutes.

Quand internet fait des bulles (première partie)

Quand internet fait des bulles (seconde partie).

mercredi 26 novembre 2008

Kathmandu

Après un début de matinée hésitant, les nuages finissent par se déchirer permetant ainsi la mise en place d'un ballet incessant d'avions atterrissant et décollant à un rythme impressionnant. C'est qu'il y a du travail à rattrapper après la journée perdue d'hier.

10 heures : notre petit coucou de la compagnie Agni s'élancent enfin sur la rampe de lancement de l'aérodrôme de Lukla. Direction Katmandu. Derniers regards sur cette belle et haute vallée qui nous a accueilli durant deux semaines. Je me tords le cou pour parvenir à apercevoir par le hublot la caractéristique pyramide noire de l'Everest. La reverrai-je un jour ?

A peine 35 minutes plus tard, les faubourgs de KTM sont sous nos yeux. Population, polution, chaleur, bruit, bâtiments délabrés, misère... tout contraste avec la beauté et la quiètude de notre vallée à peine quittée. Le choc est difficile à encaisser. La transition est trop brutale pour se sentir de suite à l'aise dans cette cité extravagante. Le reste, Serge-André Lemaire, auteur de l'excellent site Zone Himalaya, le décrit bien mieux que moi. Je ne serais que te conseiller de prendre ton temps pour lire l'intégralité du récit de son trek au Khumbu. Voilà comment il décrit son premier contact avec Kathmandu :

"Des rues cahoteuses et poussiéreuses. De vieilles maisons délabrées avec terrasses sur les toits. Des petites échoppes ouvertes sur la rue où l'on entasse, vend, répare toutes sortes de choses. Des hommes, babouches de plage aux pieds, chargés comme des mulets, déambulant à petits pas. Des femmes en sari aux couleurs chaudes tâchant de se frayer un chemin sur la chaussée à travers vaches sacrées et tas de détritus."

"Les rues sont encombrées de motocyclettes, de scooters, de rickshaws et de vieilles automobiles. De gros camions aux couleurs flamboyantes, parés de dessins pittoresques, soulèvent sur leur passage, des nuages de poussière qui vont mourir au-dessus des étals de fruits et légumes. Une fresque absolument incroyable saturée de sons, de couleurs et de mouvement."

"Un concert de klaxons et de clochettes règle la circulation, puisqu'il n'y a, dans les quartiers que nous traversons, ni arrêt, ni feu de circulation. On dépasse à droite en klaxonnant. Vite on se dépêche de rentrer dans le rang, en klaxonnant. À croire que les véhicules sont propulsés au son du klaxon. C'est une cacophonie qui ne cesse que la nuit tombée."

Etc, etc. La suite sur http://www.zonehimalaya.net/ Zone Himalaya.


































Découvrez la playlist Om Mani Padme Hm avec Existence

mardi 25 novembre 2008

Spéciale Lodges

Le lendemain matin, le ciel n'est tout d'abord qu'à peine plus dégagé que la veille, mais le plafond est plus haut et nous gardons espoir de pouvoir décoller aujourd'hui.
Cette dernière nuit en lodge est l'occasion de signaler combien nous avons été bien reçus dans chacun des établissements où nous avons fait étape.

Il existe deux façons de séjourner pour les trekkeurs dans la vallée : partir léger et profiter de l'accueil des très nombreux lodges et restaurants qui jalonnent le sentier qui joint Lukla au camp de base de l'Everest ; ou bien partir en autonomie complète avec tente et nourriture pour toute la durée du trek. Cette seconde possibilité demande une lourde logistique et du matériel adéquat. Elle convient davantage au grand groupe accompagné d'un ou plusieurs guides, de porteurs et de yaks, d'un cuisinier, etc... Mais elle a l'avantage d'éviter la foule et l'encombrement des lodges à la haute saison touristique (Octobre notamment). Elle est aussi plus authentique. Nous, nous avions opter pour la première solution, la plus facile et la plus confortable. Et hormis à Tengboche sur la route du retour, nous n'avons absolument pas, en cette fin Novembre, souffert de l'affluence touristique. Néanmoins, mieux vaut réserver ou bien arriver tôt dans la journée pour être sûr d'avoir une chambre, le nombre de lodge allant diminuant plus on prend de l'altitude.

Dans le bas de la vallée, l'offre en matière de logement ne manque pas. Ici, près de l'aérodrome de Lukla.



Terrasses ensoleillées et colorées, autant de tentations pour s'octroyer une courte pause...


Dans la salle à manger du futur guest house de Chewang à Ghat.



Nous n'avons pas goûter à ce paradis...


Notre lodge à Ghat.



Intérieur typique d'un chambre de lodge :
deux bat-flanc, un matelas, tout en bois du sol au lafond.



A Pheriche vers 4250m d'altitude,
très belle salle commune.





Le nom est marqué sur le toit.
C'est à Dingboche 4360m.






Nous ne ferons que passer au hameau de Dugla vers 4600m où un seul vétuste lodge existe.
Pause thé bien sucré pour tout le monde.



Les barraquements de Gorak Shep à 51OOm environ.
Dernière halte avant le sommet du Kala Pathar.
Le camp de base de l'Everest n'est plus qu'à deux heures à peine.


Le chauffe-eau solaire...


Arrivée à Lobuche 4930m.
Nous dormirons deux bonnes nuits au Sherpa Lodge.

Sherpa Lodge de Lobuche...
... et sa salle à manger.


L'activité touristique n'est pas en panne dans le Solo-Khumbu en particulier et au népal en général. De nouveaux guest houses, toujours plus grands, toujours plus beaux sortent de terre ici et là (surtout dans la basse vallèe). Mais pas de barres en béton ; ils sont entièrement en pierres et bois, à l'exception des toits en tolle ondulée aux couleurs vives.



C'est à Namche Bazar 3440m que se concentrent les plus gros hôtels bâtis en arc de cercle autour et au dessus de l'esplanade centrale.

La terrasse de l'hôtel Norling à Namche où nous séjournerons trois nuits au total.

Chambre avec vue...

Le gardien de l'hôtel !

La profusion d'hôtels à Namche...


... contraste avec les trois ou quatre lodges vieillots et minuscules de Tengboche.


Monastère de Tengboche et guest house au soleil couchant.



Un lodge plus "moderne" à Devoche 3757m,
juste dix minutes en contre bas de Tengboche.

Entrée et allée pavées.

Vue sur l'Everest depuis le lit.

La chaleureuse salle commune avec l'incontournable
poële à bois (ou bouses de yaks) au centre.

Tandis que certains profitent agréablement de la fin de journée avant de rejoindre la chaleur du poele de salle à manger de leur lodge, d'autres recommençent le même rituel de décharger les dzos et lesyaks pour établir le campement pour la nuit.

A Devoche en haut, à Pheriche en bas.


Campements installés à Pheriche en haut et à Tengboche en bas.


La tente mess d'un grand groupe bien organisé.



Tentes à Lobuche et Pumori au fond.

Bonne nuit...