Le Népal est un carrefour de civilisations constitué d'une multitudes d'ethnies : chhetri, brahmanes, newar, rai... et sherpa ne sont que quelques unes de la cinquantaine de castes et ethnies du Népal. Chacune d'elle se distingue des autres par sa langue, sa culture, sa pratique religieuse.
- Le peuple sherpa, bien que ne constituant moins de 1 % de la population népalaise, est l'une des ethnies des plus connues. Sherpa (sherpani pour les femme) signifie peuple venu de l'Est : Sher (est), Pa (peuple). En effet, cette ethnie est originaire du Kham, province du sud-est du Tibet. Arrivés au Népal vers le milieu du XVIe siècle, ils se sont installés dans la région de l'Everest. Ils ont conservé l'essentiel de leur culture tibétaine et parlent un dialecte issu des langues tibéto-birmanes. Les sherpas sont agriculteurs, éleveurs, commerçants, ouvriers, et depuis les années 50, porteurs d'altitude, guides de montagne, propriétaires d'agences de trekking ou aubergistes sur les circuits de trek du Khumbu.
Les sherpas ont donc leur propre langue, distincte du népali (parlé par 90% de la population) mais proche du tibétain. Par exemple, notre guide Chewang sherpa, parle népali, hindi, tibétain ou la langue sherpa selon l'endroit ou les personnes auxquelles il s'adresse, sans que nous n'en saisissions les différences.
Les porteurs ne constituent donc qu'une infime partie des Sherpas (tous les Sherpas ne sont pas porteurs, tous les porteurs ne sont pas Sherpas).Malgré leur petite stature, les sherpas montrent une robustesse et une endurance remarquables. Si la charge maximale "légale" qui leur est allouée tourne autour de 30 kg, elle peut tripler quand ils travaillent pour leur compte ou sont davantage payés.
- Ils utilisent pour cela un doko, panier de bambou tressé, en forme d'entonnoir et dont le fond est renforcé par de la corde. Déjà bien remplis, les porteurs y rajoutent les bagages d'un ou deux trekkers, le tout tenant grâce à des bouts de cordelettes pleines de noeuds.
- Les dokos sont portés sur le dos tout en étant également soutenus par la nuque des porteurs par l'intermédiaire du namlo, ce bandeau frontal fait de cuir, de tissu ou de cordes tressées.
Des dokos bien remplis déposés sur ces chautaras bienvenus.
Combien pèsent ces jerricans ou ces caisses de bières San Miguel ?
- Chautaras : ce sont ces murets de pierres stratégiquement placés le long des sentiers, dans les villages, près des lodges, au milieu et au sommet d'une côte difficile et permettant aux porteurs de poser leur charge quelques instants pour se reposer un peu.
- En l'absence de ces murets salvateurs, les porteurs peuvent se servir de leur tokma, sorte de bâton de bois sculpté en forme de T et de la taille d'un piolet de montagne afin d'y reposer leur charge sans avoir à se défaire de leur doko.
Porteurs bien chargés dont le doko est en appuie sur leur tokma
le temps de laisser passer un troupeau de dzos.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire